Santé et dépendance

En France, l’espérance de vie en bonne santé est estimée à 63,5 ans pour les femmes et à 61,9 ans pour les hommes. Mais sur cette moyenne s’épanouissent de grandes inégalités liées au mode de vie. La santé au grand âge se prépare tout au long de l’existence, et surtout entre 60 et 70 ans, âge d’apparition de la plupart des maladies chroniques. Respecter ses besoins physiologiques en nourriture et en sommeil, avoir une activité physique et mentale soutenue, user des progrès médicaux sans en abuser. Le programme est connu, mais difficile à suivre… Et si vous aidiez vos proches à prolonger leur bonne santé ?

Il y a du « flou » dans ses prises de médicaments

20 % des hospitalisations en urgence des plus de 75 ans ont lieu pour cause d’accidents médicamenteux.

Avec l’âge, la consommation de médicaments augmente et parfois sans raison médicale. Dès 65 ans, la prise moyenne est de 3,6 médicaments par jour, puis la hausse devient vertigineuse. À 80 ans, plus de 90 %, des personnes âgées consomment 10 pilules par jour.
Or, à partir de trois ou quatre molécules prises ensemble, le risque d’accident augmente  en raison des interactions. Une situation que les gériatres dénoncent, et qui est due en partie au manque de coordination médicale : les prescriptions de différents spécialistes s’accumulent, se prolongent sous l’œil d’un médecin traitant qui ne prend pas le temps de tout remettre à plat.

Si votre proche transporte une valisette de pharmacie pour le week-end :

  • Proposez-lui d’en parler à son médecin traitant parce que c’est sa responsabilité de vérifier la cohérence des prescriptions.
  • Si le mot ne lui fait pas peur, indiquez-lui une consultation de gérontologie (en CHU), où une équipe pluridisciplinaire pourra faire ce travail si le généraliste ne s’en charge pas.
  • Poussez votre proche à faire un bilan de santé, dont les résultats seront remis à son généraliste.

Si sa façon approximative de prendre ses traitements vous inquiète :

  • Écrivez la posologie sur la boîte (tous les pharmaciens ne le font pas) en vous assurant que c’est bien compris.
  • Offrez à votre proche un pilulier hebdomadaire qui permettra de distinguer clairement les prises quotidiennes.

Dépendance et Santé

Il se plaint de son sommeil

Il est parfaitement normal de moins dormir la nuit quand on prend de l’âge. La structure du sommeil prend ses premières rides entre 50 et 60 ans. Si les seniors dorment légèrement plus que leurs cadets, seul leur sommeil nocturne diminue, la durée totale restant à peu près identique. Les réveils nocturnes deviennent plus longs et plus fréquents, surtout dans la première partie de la nuit. Le matin, mémorisés, ils donnent parfois l’impression de ne pas avoir fermé l’œil.

Règle n°1 : dire du mal des somnifères :

Il faut éviter autant que possible que la solution « somnifère » soit la première retenue. Pourquoi ? Parce que la prise d’hypnotiques peut  induire chez les sujets âgés de nombreux effets secondaires, tels que des troubles de mémoire à court terme, des risques de chute et de fracture du col du fémur, des troubles cardiaques, des cauchemars, des nausées, etc. Et surtout parce que d’autres solutions existent.

Pour éviter une crispation sur l’insomnie, répétez que :

Quand on n’est pas fatigué le matin au lever, cela signifie que le sommeil a été suffisant. Des siestes pendant la journée compensent parfaitement le temps diminué de sommeil  nocturne. La nuit, plutôt que d’angoisser et de vouloir se forcer à dormir (ça ne marche  jamais), il vaut mieux se lever, pratiquer une activité calme et attendre le retour du sommeil.

Si les troubles du sommeil vous semblent plus profonds ou liés à l’anxiété :

Les médecins du sommeil seront les interlocuteurs aptes à déterminer les causes du problème via une série de bilans. La ressource sur ce plan est facile à identifier, ce sont les centres du sommeil.

Vous êtes particulier, professionnel de santé ou courtier ?

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Il a peur de se blesser en faisant du sport

La crainte de l’accident retient souvent les aînés de faire du sport. À tort, puisqu’une  activité modérée et adaptée est la meilleure prévention des chutes, permettant de limiter leur survenue et leur gravité (notamment les fractures du col du fémur). Des associations,  comme la Fédération française d’éducation physique et de gymnastique volontaire (plus d’infos : 01 41 72 26 00) ou la Fédération française de la retraite sportive (plus d’infos : 04 76 27 46 84), proposent des activités sportives adaptées.

Parmi les sports les plus recommandées

  • Gymnastique volontaire, tai-chi-chuan, yoga et aquagym : ces activités permettent d’entretenir les muscles et les articulations.
  • Natation : très recommandée, en particulier aux personnes souffrant d’arthrose, elle favorise la circulation sanguine, tonifie les muscles et maintient la coordination motrice et l’endurance
  • Vélo : il est bien adapté pour ceux qui souffrent d’arthrose au niveau des hanches,  genoux et chevilles ou qui ont une surcharge pondérale.
  • Danses de salon : elles favorisent la circulation sanguine, font travailler la coordination et l’équilibre.
  • Promenade, marche et randonnée : elles freinent ou préviennent l’ostéoporose. Après 70 ans, la marche permet de préserver son niveau de forme même lorsque les  capacités cardiaques et pulmonaires deviennent limitées.
  • Ski de fond et les raquettes : le ski de fond (à un rythme de promenade) est  particulièrement recommandé car il sollicite tout l’organisme tout en limitant les chocs et les sollicitations articulaires.

Il n’a plus « goût » à rien

Les besoins changent avec l’âge :

  • Produits laitiers : indispensables dès l’âge de 55 ans. Le calcium qu’ils contiennent solidifie les os et réduit les risques d’ostéoporose. Alors qu’un adulte de 20 ans a besoin de 900 mg de calcium par jour, celui de 60 ans exige 1 200 mg.
  • Viande et poisson : ces protéines agissent sur la masse musculaire et osseuse, et favorise les défenses immunitaires. La personne âgée doit consommer 120 à 150 g de ces protéines réparties entre les deux repas.
  • Pain, pâtes et autres féculents : ces glucides, très utiles pour les muscles et le cerveau, régulent la faim et la glycémie. Les professionnels conseillent 150 g de glucides par jour, soit l’équivalent de 750 gr de pâtes cuites.

À connaître:
Entretenir sa mémoire.
Organisés dans les communes, les ateliers gym-mémoire permettent d’entraîner sa mémoire. Différents types d’exercices psychotechniques sont proposés en petits groupes aux seniors et animés par un professionnel : jeux de logique, vocabulaire, énigmes, puzzles… Ces ateliers sont organisés par des associations ou des services municipaux.
Plus de renseignements auprès de votre Centre communal d’action sociale.

À connaître:
Un bilan de santé, ça ne coûte rien.
En France, toute personne affiliée au régime général de la Sécurité sociale peut bénéficier gratuitement tous les cinq ans – voire plus fréquemment si l’état de santé est fragile – d’un bilan de santé. Chaque assuré ainsi que les personnes à sa charge peuvent donc demander à bénéficier de ce bilan afin de faire le point sur leur santé. La Caisse primaire d’assurance-maladie se charge de cette démarche, en invitant le patient à se rendre à l’un des centres d’examens de santé les plus proches de sa zone géographique.
Plus d’informations auprès de votre médecin traitant ou sur www.bilansante.fr

 


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