La lutte contre le stress, c’est aussi dans l’assiette !

Protéines, magnésium, vitamine B sont de bons moyens pour combattre naturellement le stress. Les conseils de la diététicienne Véronique Zavagno qui anime des ateliers bien manger pour Alptis.

Privilégier l’énergie durable avec les sucres lents

Véronique Zavagno

En réaction au stress, notre organisme libère plus de sucre et de graisse dans le sang pour subvenir à l’augmentation de la fréquence cardiaque et du rythme respiratoire. Logiquement nous avons plus faim et tendance à privilégier les aliments gras et sucrés. Pour éviter d’en consommer trop et risquer cholestérol et diabète, il est nécessaire de consommer des sucres lents à chaque repas : pain complet, pâtes, riz complet et lentilles. Même en période de régime. Ils donnent de l’énergie au corps sur la durée et évitent les coups de fatigue.

Rééquilibrer l’organisme avec du magnésium

Le stress provoque la libération d’adrénaline et de cortisol qui, sur la durée, perturbent l’équilibre de l’organisme. Le cortisol favorise par exemple la fuite urinaire de magnésium et entretient la fatigue comme le sentiment de mal-être. Pour éviter cette déperdition, on prend le réflexe de consommer des boissons chaudes au chocolat noir dégraissé et on mange de la betterave, du maïs, des blettes.

Agir sur les neurotransmetteurs avec le fer

Les apports en fer, que l’on trouve dans la viande rouge notamment, mais aussi les moules ou les abats comme le foie ou les rognons… doivent être suffisants pour que la transformation des acides aminés se fasse correctement. Ces derniers « fabriquent » les neurotransmetteurs, les « messagers » qui permettent aux neurones de communiquer entre eux. Les vitamines B1, B6, B9 et B12 participent quant à elle à la synthèse de ces acides aminés. En pratique, il faut privilégier les légumes à feuilles vertes (salade, épinard, brocolis…), les légumes secs, les fruits de mer, le foie et penser à saupoudrer ses salades avec 1 à 2 cuillères à soupe de germe de blé. Attention, les sucres rapides perturbent l’absorption des acides aminés, il est important de limiter leur consommation.

Doper son moral grâce aux protéines, sérotonine et Omega 3

Pour limiter les conséquences du stress, il faut consommer des protéines, animales avec viandes et poissons, mais aussi végétales avec tofu, boulgour, blé et quinoa. Elles sont la base de la fabrication de la dopamine, qui permet de commencer la journée avec motivation et envie de faire des projets, et de la noradrénaline qui donne l’énergie nécessaire à leur mise en œuvre et le plaisir de les réaliser. Il est aussi intéressant de favoriser la production de la sérotonine, l’hormone de la sérénité, en consommant des fromages frais, de la ricotta, de la brousse, du sérac… Les Omega 3 permettent de limiter le sentiment de mal-être. On favorise donc l’huile de noix, l’huile de colza, de lin ou de cameline. Et on consomme au minimum une fois par semaine un poisson gras.

Protéger son estomac avec des gestes simples

Systématiser la consommation de crudités en début de repas est une bonne chose. Cela protège l’estomac, souvent malmené en cas de stress, grâce au dépôt de fibres. Celles-ci limitent les effets de l’acidité des autres aliments. Si on avait prévu de manger une pomme plutôt qu’une salade, on peut commencer le repas par la pomme. On essaie aussi de manger dans le calme et d’éviter les discussions houleuses. Enfin, on prend son temps. Idéalement 40 minutes et jamais moins de 20.