Comment aider et accompagner un proche dépendant ?

La dépendance d’un parent, d’un conjoint ou d’un enfant n’est jamais simple à gérer. Surtout quand elle survient brutalement et qu’il faut trouver des solutions dans l’urgence. Voici des pistes pour connaître les aides financières et solliciter les bons interlocuteurs dès le début pour vous aider et accompagner au mieux votre proche dépendant.

Qu’est ce qu’un proche aidant ?

Un accident grave, une maladie, une brusque dégradation de l’état de santé d’un proche et c’est toute la vie d’une famille qui bascule. Quand la dépendance s’installe, parfois brutalement, il faut rapidement organiser le quotidien (les repas, la toilette…), trouver des aides humaines et des aides financières. On devient alors, sans y avoir été préparé, un aidant, un proche aidant, un aidant familial, ou encore un aidant naturel. Derrière chacun de ces termes se cache la même réalité. Celle de plus de 10 millions de Français qui prennent chaque jour soin d’un proche âgé, en situation de maladie chronique ou de handicap, dont 4 millions qui apportent une aide régulière à un sénior.

Les proches aidants effectuent des actes de la vie quotidienne, apportent un soutien moral et une aide financière ou matérielle.

Un rôle pas toujours choisi qui demande de porter plusieurs casquettes (aidant, parent, salarié…) et de concilier sa vie d’aidant avec sa vie personnelle et professionnelle.

Face à ce rôle, certains proches aidants peuvent être confrontés à quelques difficultés :

  • Aucun répit / grande disponibilité / isolement
  • Un grand nombre de démarches administratives et en santé
  • Aspect financier
  • Oubli de sa personne et charge mentale
  • Conjuguer vie pro et vie perso

Aidant débutant : où trouver de l’aide ?

Quand la maladie ou le handicap survient brutalement (suite à un Accident vasculaire cérébral-AVC, une crise cardiaque, une chute, un cancer, une maladie rare, la maladie de Parkinson ou Alzheimer) il faut rapidement trouver de l’aide. Notamment pour organiser dans un premier temps votre nouvel emploi du temps d’aidant et prendre soin de votre proche dans tous les actes essentiels de la vie quotidienne.

Parmi les interlocuteurs à solliciter en priorité, vous pouvez contacter :

  • Le centre communal d’action sociale (CCAS) de la commune de résidence de votre proche. Ce dispositif local peut vous renseigner sur les aides humaines et matérielles possibles à proximité du domicile de votre proche.
  • Le centre local d’information et de coordination gérontologique (CLIC) si votre parent a plus de 60 ans.
  • La Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) si votre proche, enfant ou adulte, est en situation de handicap.
  • Le Conseil départemental qui gère notamment les demandes d’Allocation personnalisée d’autonomie (APA) pour les personnes âgées dépendantes de plus de 60 ans.
  • Votre Caisse d’assurance maladie (l’assistante sociale peut vous renseigner sur vos droits)
  • L’association française des aidants est aussi une piste à explorer. Elle donne beaucoup d’informations sur son site sur le rôle des aidants, les interlocuteurs à solliciter selon l’âge et le degré de dépendance de votre proche. Elle propose même des modules de formation gratuits en ligne (« Quand la maladie, le handicap ou la dépendance s’immisce dans la relation au proche », « Comment s’y prendre avec son proche pour les gestes de la vie quotidienne ? », « Comment concilier sa vie d’aidant avec sa vie personnelle et sociale ? », etc.)
  • Renseignez-vous pour savoir s’il existe aussi d’autres associations de proches aidants près de chez vous. Elles sont généralement gérées par des personnes elles aussi concernées par la dépendance d’un proche âgé ou handicapé et qui comprendront très bien vos questions et vos préoccupations. Elles organisent généralement des rencontres appelées « Cafés des aidants » où l’on peut venir poser des questions, partager ses expériences.

Aider un proche dépendant, on fait comment ?

Mandataire ou prestataire : quelles formules d’aide à domicile ?

 Il existe plusieurs formules d’aide à domicile au sein des sociétés de services à la personne :

  • Le mode mandataire : vous êtes l’employeur et c’est l’organisme de services à la personne qui se charge de vous trouver l’aide humaine correspondant à vos besoins. Il vous conseille et vous aide dans la rédaction du contrat, le remplacement d’un intervenant, etc.
  • Le mode prestataire : c’est l’organisme de services à la personne qui emploie directement l’aide humaine ou l’auxiliaire de vie et vous facture l’ensemble de la prestation (gestion des salariés et des contrats). Une formule qui vous dégage des responsabilités d’employeur (notamment juridiques) et vous libère un peu plus des démarches administratives.

Pour trouver des professionnels de l’aide à domicile près de chez vous, n’hésitez pas à consulter l’annuaire des services d’aide et de soins à domicile ou l’annuaire des organismes de services à la personne déclarés auprès des services de l’État.

Quelles aides financières pour les aidants ?

En tant qu’aidant familial et pour financer l’intervention d’aides humaines, d’auxiliaires de vie auprès de votre proche dépendant, vous pouvez solliciter différents types d’aides financières. Mais aussi être dédommagé si vous avez réduit ou arrêté votre activité professionnelle pour vous occuper de lui :

  • Si vous prenez soin d’une personne âgée dépendante de plus de 60 ans, L’Allocation personnalisée d’autonomie (APA) peut être utilisée pour salarier une aide à domicile ou régler les frais d’un prestataire de service. Vous obtiendrez toutes les informations auprès du Conseil départemental.
  • Si vous prenez soin d’un enfant handicapé ou d’un adulte en situation de handicap, vous pouvez percevoir en dédommagement un complément de l’Allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH) ou être salarié de votre proche dans le cadre de la Prestation de compensation du handicap (PCH). Renseignez-vous à la Maison départementale des personnes handicapées de votre département.
  • Le congé proche aidant permet, quant à lui, de suspendre votre activité professionnelle pour vous occuper de votre proche en étant rémunéré (43 euros par jour pour les personnes en couple et 52 euros par jour pour une personne seule). Ce congé disponible à partir d’octobre 2020 peut être utilisé de manière fractionnée, mais sans dépasser la limite d’un an sur l’ensemble de votre carrière professionnelle.

Aidants : préservez votre santé !

Vous n’avez peut-être pas choisi d’être aidant-e. Très souvent, ce sont les femmes (épouses, conjointes, filles, mères de la personne dépendante) qui endossent ce rôle. Selon la Haute autorité de santé (HAS), 2/3 des aidants familiaux de personnes âgées dépendantes seraient des aidantes. Que vous soyez un homme ou une femme, ne portez pas tout sur vos épaules. Les autres membres de votre famille ne vous le demandent d’ailleurs pas forcément ! Déléguez dès que possible certaines tâches (notamment administratives) en osant demander du soutien : « Je m’occupe de trouver une aide humaine pour papa et toi tu fais la demande d’Allocation personnalisée d’autonomie, ça te va ? »

Pensez que votre intervention auprès de votre proche dépendant peut durer de nombreuses années durant lesquelles vous aurez besoin de toutes vos forces. Pour prendre soin de l’autre, il faut d’abord prendre soin de soi. Pour éviter la fatigue chronique, le risque de burn-out, prenez du temps pour vous détendre, pour tenter de trouver ce qui peut vous apaiser et vous relaxer. Sachez que vous avez aussi besoin de souffler pour éviter l’épuisement et que le répit est un droit inscrit dans la loi. Il permet de bénéficier de places d’accueil temporaire ou de relais à domicile.

Une garantie dépendance pour un esprit plus tranquille

Pour vous aider dans votre rôle de proche aidant, Alptis vous propose une garantie dépendance et perte autonomie personnalisable. La garantie dépendance s’adapte à vos attentes comme à votre budget. Vous avez libre choix des prestations permettant de faire face à la perte d’autonomie. Vous choisissez parmi 10 montants votre niveau d’indemnisation pour une couverture de la dépendance sous forme de rente mensuelle. Dès la souscription, vous bénéficiez de prestations d’assistance dont un accompagnement concret des aidants.

Deux options intéressantes s’offrent à vous avec la formule « dépendance partielle et lourde » :

  • Repos de l’aidant : forfait annuel permettant le placement de l’assuré dans une structure d’accueil personnalisée
  • Capital premières dépenses : versement d’un capital dès la reconnaissance d’une dépendance légère pour permettre le financement de matériel spécialisé, aménagement de l’habitat, etc.
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