SOS, je viens de perdre un client…
Les conseils de Franck Collaudin repreneur et dirigeant d’ATA Véranda implantée dans le Rhône. Cette entreprise spécialisée dans la fabrication de vérandas est sa troisième expérience d’entrepreneur.
Le premier réflexe : relativiser
« Pour éviter de se démoraliser il faut relativiser. Et se poser la bonne question : qu’est-ce que la perte de ce client représente en termes d’activité par rapport à la feuille de route que je me suis fixé pour l’année ? Parfois on s’aperçoit que c’est peu. Dans ce genre de situation, l’émotionnel peut malheureusement vite prendre le dessus. Il faut rester rationnel, surtout quand on débute. On est alors tellement impliqué que quand ce type de problème survient, on a l’impression que le monde s’écroule. C’est contreproductif. »
La marche à suivre : apprendre et aller de l’avant
« Une fois la nouvelle digérée, il faut aller à la rencontre du client mécontent et lui demander ce qui n’a pas fonctionné et à quel moment. Il ne faut pas se recroqueviller sur soi. On apprend de ses erreurs si on fait l’effort de les comprendre. D’ailleurs un client que l’on prend la peine de questionner de cette manière est souvent un client qui n’est pas totalement perdu. Surtout il ne faut pas penser que parce qu’on rencontre un échec on est une personne ratée. Echouer est une chose naturelle qui ne doit pas tout remettre en question. Le pire coup dur qu’il puisse arriver à un entrepreneur n’est sans doute pas de perdre un client mais de perdre le moral. »
Pour éviter les coups durs : on se prépare et on s’entoure
La première précaution à prendre est de ne pas griller les étapes pour éviter les retours de bâton. C’est par exemple une erreur que j’ai déjà commise et que je ne ferai plus. Avant de se lancer, il faut bien étudier le marché, les concurrents, les produits, les éléments juridiques… Soit tout ce qui est assez rébarbatif et peut sembler anodin voire inutile quand on est impatient de lancer son activité. Alors que c’est fondamental et qu’être négligent à ce niveau peut couler une entreprise.
La seconde est de s’entourer. Dans les passages difficiles, et il y en a toujours, la solitude est terrible. Pouvoir échanger avec d’autres en cas de coup dur change beaucoup de choses, évite de se laisser couler et aide à rebondir. Or, contrairement au discours ambiant qui dit qu’il est difficile d’entreprendre en France, je pense qu’il existe de nombreuses aides sous la forme de soutiens financiers ou de conseils. Il faut se renseigner, intégrer les bons réseaux et aller frapper aux bonnes portes !
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