La maladie de Parkinson : symptômes, traitements et prévention

270 000 : c’est le nombre de personnes atteintes de la maladie de Parkinson, une affection chronique qui s’attaque au système nerveux central. Avec 25 000 nouveaux cas par an, elle concerne 1 adulte sur 250(1). La maladie de Parkinson est la 2ème maladie neurodégénérative la plus courante et la 1ère cause de handicap après l’accident vasculaire cérébral.

Dans cet article, nous explorons les symptômes, les facteurs de risque, le diagnostic et les traitements disponibles pour améliorer la qualité de vie des patients touchés par cette maladie en France.

La maladie de Parkinson Symptômes, traitements et prévention

Qu’est-ce que la maladie de Parkinson ?

La maladie de Parkinson se caractérise par la disparition lente et progressive de cellules du cerveau appelées neurones dopaminergiques. Ces cellules sont impliquées dans la production de la dopamine, une molécule indispensable au contrôle des mouvements. Plus la dopamine se raréfie, plus l’accomplissement de gestes simples du quotidien devient complexe.

Lorsque 70 à 80% des neurones dopaminergiques sont détruits, la personne constate les premiers signes de la maladie. Cela l’amène à consulter son médecin.

Quelles sont les personnes touchées par la maladie de Parkinson ?

On pense à tort que la maladie de Parkinson ne touche que les personnes âgées. Selon l’Institut Pasteur, c’est faux. En effet, 17% des personnes atteintes ont moins de 50 ans et l’âge moyen du diagnostic est de 58 ans(2). Toutefois le nombre de cas augmente au-dessus de 60 ans, avec un pic constaté entre 85 et 89 ans.

Les hommes sont 1,5 fois plus susceptibles de contracter cette maladie que les femmes(3).

Par ailleurs, en raison de l’exposition élevée à certains produits chimiques, la maladie de Parkinson figure désormais au tableau des maladies professionnelles du régime agricole afin de permettre une prise en charge spécifique des malades issus de métiers de l’agriculture.

Quels sont les symptômes de la Maladie de Parkinson ?

En s’attaquant au système nerveux central la maladie se manifeste par différents symptômes qui varient d’un patient à un autre. L’association France Parkinson en dénombre plus d’une soixantaine. Les symptômes se déclarent toujours de façon asymétrique, ne touchant d’abord qu’un seul côté avant de s’étendre et de devenir bilatéraux.

Des tremblements de repos 

Les patients peuvent présenter un tremblement des mains, des doigts ou des pieds au repos. Ce tremblement peut diminuer lors des mouvements volontaires.

Une rigidité musculaire et des douleurs

Les muscles deviennent raides et tendus, entrainant une baisse de la mobilité articulaire. Les personnes atteintes de Parkinson peuvent se sentir moins souples et ressentir des douleurs musculosquelettiques.

Une akinésie (lenteur des mouvements)

Les mouvements deviennent plus lents et moins fluides. Des gestes simples comme écrire, boutonner une chemise ou se lever d’une chaise peuvent devenir plus difficiles.

Des troubles de l’équilibre et de la posture

Les patients peuvent avoir des difficultés à maintenir leur équilibre et à adopter une posture droite. Ils peuvent se pencher en avant ou avoir une démarche traînante.

Une tendance à la micrographie

L’écriture peut devenir plus petite et plus difficile à lire.

Une perte de l’expression faciale (hypomimie)

Les muscles du visage peuvent devenir moins réactifs, donnant l’impression d’une expression faciale figée.

Des troubles du sommeil

L’insomnie, les cauchemars et les mouvements involontaires pendant le sommeil sont fréquents chez les personnes atteintes de Parkinson.

Maladie de Parkinson, quels facteurs de risques ?

La majorité des cas de Parkinson sont dits « idiopathiques », c’est-à-dire que la cause reste inconnue. Toutefois les recherches suggèrent qu’une combinaison de facteurs génétiques, environnementaux et liés à l’âge joue un rôle dans le développement de la maladie :

  • Environ 10 à 15% des cas sont liés à des mutations génétiques ou des antécédents familiaux.
  • Les facteurs de risque connus incluent l’âge, avec un nombre de cas qui pourrait doubler d’ici 2040 en raison du vieillissement de la population.

Les facteurs environnementaux comme l’exposition à certains produits chimiques (pesticides, métaux lourds, monoxyde de carbone, perturbateurs endocriniens…), sont également considérés comme des risques à surveiller.

Parkinson, le diagnostic

Pour comprendre si une personne est atteinte de la maladie de Parkinson, les médecins se basent sur les symptômes observés et un examen clinique approfondi. Un neurologue doit confirmer le diagnostic avant de commencer tout traitement. Des tests supplémentaires comme des analyses de sang ou des images du cerveau (par scanner ou IRM) sont bien souvent réalisés et peuvent permettre d’exclure d’autres causes possibles, comme un tremblement dû à une prise de médicaments ou à toute autre pathologie.

La maladie de Parkinson ne peut être définitivement diagnostiquée que sur la durée, souvent après plusieurs mois, si l’on constate que les symptômes s’améliorent avec le traitement.

Une fois le diagnostic posé, les patients peuvent bénéficier d’une prise en charge complète des soins par l’Assurance Maladie, dans le cadre d’une affection de longue durée (ALD), voire d’une reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH), pour les personnes qui travaillent.

Les différents traitements de la maladie de Parkinson

Les traitements médicamenteux

Bien qu’ils ne guérissent pas la maladie, les traitements disponibles contribuent à améliorer la qualité de vie des patients. Leur objectif est de pallier le déficit en dopamine et d’améliorer les symptômes moteurs tels que les tremblements ou la rigidité.

En complément, des approches comme une hygiène de vie équilibrée, des thérapies complémentaires (kinésithérapie, orthophonie) aident à réduire l’inconfort. Retenons également que l’activité physique contribue à ralentir la progression de la maladie.

Les médecins adaptent les traitements en fonction de chaque patient, en tenant compte de leur âge et de la manière dont la maladie affecte leurs activités quotidiennes. Les traitements sont ajustés régulièrement.

Parkinson : le traitement chirurgical de la stimulation cérébrale profonde

Lorsque les patients sont atteints de formes avancées de la maladie et que les médicaments ne suffisent plus à contrôler les symptômes, une option de traitement innovante existe : la stimulation cérébrale profonde.

Cette intervention chirurgicale de haute précision implique la pose d’électrodes dans des zones spécifiques du cerveau. Connectées à un petit appareil placé sous la peau de la poitrine ou de l’abdomen, ces électrodes envoient de légères impulsions électriques.

Ces impulsions aident à réguler l’activité des neurones affectés par la maladie, réduisant ainsi les mouvements involontaires. Cette technique, encore au stade des essais cliniques expérimentaux, représente un espoir pour améliorer la qualité de vie des personnes souffrant de Parkinson.

Comment accompagner une personne atteinte de la maladie de Parkinson ?

Dès l’annonce du diagnostic de maladie de Parkinson, le rôle de l’aidant devient central et il doit s’informer pour aider son proche dans cette épreuve.

France Parkinson propose un accompagnement aux aidants de personnes atteintes de la maladie de Parkinson avec notamment, l’entretien personnalisé avec un aidant-ressource(3). Ce service gratuit et confidentiel offre un espace d’écoute et d’orientation. Il est accessible à tous, indépendamment du lien avec la personne malade ou de l’ancienneté du diagnostic. Pour bénéficier de cet entretien, contactez l’association à l’adresse aidants@franceparkinson.fr.

Le programme national A2PA est dédié à la formation des aidants sur la maladie de Parkinson, tout en offrant un cadre pour le partage d’expériences et l’obtention de conseils pratiques. Ce programme comprend également la possibilité de recevoir un soutien psychologique individuel, pris en charge par l’association jusqu’à cinq séances.
Toutes les informations sont sur le programme A2PA.

Enfin, le livret d’accueil « Les ressources pour les aidants » de l’Association France Parkinson, compile en une dizaine de pages des informations et des conseils pour les aidants. Téléchargez chaque fiche-pratique depuis le site de l’association ou demandez à les recevoir par courrier.

En conclusion

La maladie de Parkinson est aujourd’hui mieux prise en charge en France et les avancées médicales permettent d’améliorer la vie quotidienne des malades. Avec le vieillissement de la population, Parkinson devient un enjeu de santé publique car on estime que le nombre de cas pourrait doubler dans les 20 prochaines années.

Comme pour toute autre atteinte chronique, les proches aidants jouent un rôle-clé. Suivant l’évolution de la maladie, il peut être nécessaire par exemple, d’aménager le lieu de vie ou de mettre en place un service d’aide à domicile. Des associations comme France Parkinson, disposent de ressources pour aider à mieux comprendre la maladie et des formations existent pour accompagner les proches et améliorer le bien-être des malades.

Rappelons l’importance de l’accompagnement des aidants vis-à-vis des malades. Un programme national de formation spécifique à la maladie de Parkinson leur est destiné : A2PA(5). Retrouvez toutes les informations pour participer à cette formation en suivant ce lien.