Les bons réflexes pour chasser les perturbateurs endocriniens de sa maison
Les perturbateurs endocriniens, des molécules chimiques qui agissent sur nos hormones, sont présents un peu partout dans notre environnement et notre alimentation. S’ils peuvent avoir des conséquences sur notre santé, nous pouvons limiter la présence de ces résidus de pesticides et de matières plastiques avec des gestes simples.
Glyphosate, bisphénol A, parabènes… les perturbateurs endocriniens font l’actualité depuis quelques années. Ces produits chimiques, plastiques ou pesticides ingérés à faible dose par l’eau, l’air et l’alimentation peuvent être néfastes sur notre santé à long terme. Le problème, c’est qu’on en trouve de partout à la maison, dans nos meubles et dans nos placards, ainsi que dans l’eau courante ou dans notre alimentation.
Si certaines substances sont officiellement classées comme perturbateurs endocriniens (comme le Bisphénol A utilisé dans les biberons jusqu’en 2015), le risque provient surtout de l’« effet cocktail » de molécules chimiques que nous absorbons chaque jour.
Elles peuvent perturber sur le très long terme le fonctionnement de nos hormones, interférer avec des fonctions comme la croissance ou le système nerveux, et accroître les risques de certains cancers ou maladies. Il existe cependant des moyens de lutter contre la présence de ces substances dans notre alimentation et notre habitat.
Les perturbateurs endocriniens, toujours plus présents
Les hormones, qui régulent la faim, la libido, la puberté, la température corporelle ou encore la croissance se retrouvent chamboulées par les perturbateurs endocriniens, dont la majorité sont le fruit des activités humaines.
Les produits chimiques en comportent beaucoup, et leur production destinée à un usage industriel, agricole, ou personnel, n’a cessé d’augmenter au cours des cent dernières années, comme le rappelle Barbara Demeneix, biologiste et professeur au Muséum national d’histoire naturelle de Paris, auteur du « Cerveau endommagé, comment la pollution altère notre intelligence et notre santé mentale ».
On estime que depuis les années 1950, 1 000 nouvelles substances chimiques ont été introduites chaque année, malgré la réglementation sur les substances chimiques, apparemment stricte, dont elles sont censées faire l’objet et les multiples alertes lancées par quantité d’experts.
En 2021, l’Académie nationale de médecine a proposé d’inscrire la lumière artificielle, et notamment les LEDs des écrans des téléphones et tablettes, parmi les perturbateurs endocriniens en raison de leur impact sur notre horloge interne.
Perturbateurs endocriniens : où les trouve-t-on ?
PCB, phtalates, bisphénol A, pesticides… Malgré leur nom compliqué, les perturbateurs endocriniens sont présents dans des produits utilisés tous les jours et qui peuvent se montrer particulièrement résistants. Nous pouvons en toucher, en avaler et en respirer car les produits organiques sont employés à grand échelle : lubrifiants, fluides de refroidissement, retardateurs de flamme, condensateurs et transformateurs, plastiques…
Des retardateurs de flamme sont utilisés pour la confection des matelas et des couettes, ou des tapis de salle de bains. Dans cette pièce, nos cosmétiques, détergents, dentifrices, déodorisants comportent des molécules perturbatrices. Au rayon bricolage et ameublement, solvants, peintures et colles utilisent des molécules perturbatrices, tout comme les bois agglomérés. Dans la cuisine, les récipients et bouteilles en plastique, les produits ménagers, les poêles antiadhésives sont connus pour comporter des perturbateurs endocriniens (bisphénol et perfluorés).
Quels impacts ont les perturbateurs endocriniens sur notre santé ?
Les perturbateurs endocriniens sont associés à un plus grand risque de cancers du sein, des testicules, des ovaires ou de la prostate, de stérilités, de pubertés précoces, mais aussi de diabète, d’obésité, de baisse de QI et de maladies neurodéveloppementales telles les maladies du spectre autistique ou la déficience d’attention et l’hyperactivité.
Les perturbateurs endocriniens peuvent avoir des effets délétères, même à faible dose. «En plus de la liste des produits chimiques à effet perturbateur, il faut aussi considérer les effets potentiels d’une exposition combinée à plusieurs produits chimiques », appelé « cocktail toxique », comme le rappelle le titre de l’ouvrage de Barbara Demeneix, effet qu’elle nomme aussi « soupe chimique ».
Les personnes les plus à risque sont les plus jeunes selon la biologiste : les jeunes enfants en plein développement, les nourrissons qui mettent tout à la bouche et captent toutes les poussières de la maison, mais surtout les fœtus car l’exposition maternelle a le plus fort impact sur l’organisme en devenir. C’est pourquoi les femmes enceintes sont aussi particulièrement concernées par cette question. Nous sommes cependant tous exposés, à la ville comme à la campagne et ceci à tout âge. Il y a également des perturbateurs endocriniens dans nos aliments avec les résidus de pesticides (viandes, légumes…) et dans notre eau du robinet (résidus de médicaments, de pesticides…).
Comment se protéger des perturbateurs endocriniens ?
Heureusement, bien que la production chimique ne cesse d’augmenter, on peut essayer d’agir à notre échelle pour limiter l’envahissement de ces substances dans notre quotidien, puisque le choix de notre style de vie peut réduire notre exposition à certaines catégories d’entre elles qui perturbent notre système endocrinien.
Un exemple ? L’eau du robinet contient deux fois moins de contamination par des particules en plastique que l’eau en bouteille. Ces bouteilles en plastique contiennent des perturbateurs endocriniens (bisphénols) qui migrent dans l’eau. Et pour s’assurer que l’eau du robinet n’est pas polluée par les pesticides, vous pouvez accéder directement à la qualité de l’eau dans votre commune.
« Cependant, d’après Barbara Demeneix, pour aller plus loin, une législation efficace doit être mise en place afin de protéger ceux qui sont les plus défavorisés. »
Pour repérer la présence de perturbateurs endocriniens chez soi, l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul de Lille a publié un guide pratique pour analyser son environnement pièce par pièce, dans le cadre d’une étude sur l’impact des perturbateurs sur les pubertés précoces.
Bien aérer : éliminer les perturbateurs endocriniens de sa maison |
Perturbateurs endocriniens dans les produits d’entretien :
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Meuble non toxique et textile neuf :
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Animaux, plantes et jardin :
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Revêtements / sols :
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Appareils électroménagers :
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Perturbateurs endocriniens alimentation : bien manger |
L’alimentation bio pour lutter contre les perturbateurs endocriniens :
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Plastiques et perturbateurs endocriniens : matériaux de cuisine et de conservation :
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Perturbateurs endocriniens chez les poissons :
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Eau en bouteille et perturbateurs endocriniens :
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Le lait pour bébé et les perturbateurs :
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Produits de beauté : les cosmétiques sans produits toxiques |
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A lire pour en savoir plus sur les perturbateurs endocriniens « Le Cerveau endommagé.
- Comment la pollution altère notre intelligence et notre santé mentale ». Barbara Demeneix. Editions Odile Jacob.
- « Perturbateurs endocriniens, comment les cerner pour s’en protéger », Jean-Pierre Bourguignon, éd. Mardaga
- Le rapport sur la pollution lumineuse et la santé publique de l’Académie nationale de Médecine : https://www.academie-medecine.fr/pollution-lumineuse-et-sante-publique/
- La Stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens du Ministère de la Transition écologique : https://www.ecologie.gouv.fr/strategie-nationale-sur-perturbateurs-endocriniens
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